26 mai 2010

ceric. 81 ex-salariés de Ceric Auto passaient aux prud'hommes hier à Dijon

Un écheveau à dénouer

L'audience consacrée à l'examen des demandes de 81 ex-salariés de l'entreprise n'a débouché sur aucun jugement. En revanche, elle permettait d'entrevoir la complexité du dossier.









A la sortie de l'audience, les ex-salariés de Ceric écoutent leur avocate, Me Pares. Photo B. R.



Démontrer qu'il existe un lien entre les salariés de Ceric Automation, entreprise de Nolay placée en redressement judiciaire, et cinq autres sociétés, c'est le défi auquel s'attelle Me Céline Pares, avocate du barreau de Paris.

Elle défend les ex-salariés, dont seulement cinquante-cinq ont conservé leur emploi dans le cadre du projet de reprise Tellus. Me Pares espère démontrer que derrière la cascade de sociétés imbriquées se trouve une responsabilité qui doit déboucher sur une indemnisation plus conséquente des licenciés de Ceric.

Son argumentaire sur ce plan a animé l'essentiel des débats tenus hier devant le conseil des prud'hommes de Dijon, consacrés au personnel non-cadre de Ceric. Une seconde audience, pour les cadres, est programmée au 31 mai. Pour Me Pares, il est nécessaire de faire reconnaître comme co-employeurs des salariés de Ceric les sociétés qui, telles des poupées gigognes, englobaient cette dernière. Dans l'ordre, on trouve Keyria, elle-même propriété de Life (Legris Industrie FE) détenue par Lip 1( deux sociétés immatriculées au Luxembourg), détenue par SA Legris Industrie et, tout en haut de l'édifice, on trouve une holding financière : Frégate SAS…

De 18 à 36 mois
Si l'avocate des salariés de Ceric parvient à dénouer cet écheveau, elle pourra défendre les revendications des salariés qui n'ont pas été repris dans le projet Tellus, et qui réclament entre 18 et 36 mois de salaires en indemnités. Un montant qui n'aurait rien de comparable aux 5 000 euros de la prime supra légale de licenciement minimale.

Reste que les avocats des cinq sociétés incriminées défendent becs et ongles les arguments de leurs clients, qui, eux, campent sur une seule ligne de défense : nous n'avons rien à voir avec les salariés licenciés. Le conseil des prud'hommes dijonnais a finalement décidé de fixer au 16 novembre la tenue de son bureau de jugement sur la question.

Source Le Bien Public - Publié le 26/05/2010

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